Psssst ! Fermez les yeux, inspirez profondément et replongez-vous en 1993. Tandis que la vague grunge déferle, que le rock alternatif fait de la résistance, qu’une nouvelle scène tricolore émerge et qu’Alain Souchon inonde la bande FM de sa Foule sentimentale, quatre garçons pleins d’avenir donnent leur premier concert sur la terrasse d’un café de Valence. Oubliée sur le bord de l’autoroute des vacances, la préfecture de la Drôme assiste à la naissance de Dionysos. Premiers frissons et premiers pogos avec les copains de lycée, après une poignée de répétitions au fond du garage familial. Guitares folk et électrique, basse, batterie… Le quatuor, qui admire le groupe rock du moment dans l’Hexagone, Noir Désir, a sacrément bien digéré de solides influences anglo-saxonnes (Nirvana, Beck, PJ Harvey, Nick Cave, Pixies, The Doors, Sonic Youth, Pavement…) sans renier les grands noms de la chanson française et les pionniers du blues-rock. La chevauchée fantastique ne fait que commencer.