Après avoir fusionné lors d’un concert-choc aux dernières Trans Musicales sous le nom Komodrag & The Mounodor, les deux formations psyché prog les plus sauvages à l’ouest de la Vilaine débarquent à l’Ubu avec leur plus belles fripes pour une soirée en forme de capsule temporelle, bloquée quelque part entre 1967 et 1973…

D’un côté : Moundrag, from Paimpol, pour qui cette soirée est la »Release party » de son premier album ! L’un joue de la batterie, l’autre du clavier, tous deux chantent et ils sont même frères. Ensemble ils démontrent qu’il n’ont pas besoin de guitare pour jouer durock’n’roll. Passés par le groupe Smooth Motion (aux Trans Musicales en 2017), les deux musiciens jouent du heavy psych, cette musique hybride née à la fin des années 1960, quand hard rock embryonnaire et rock progressif n’avaient pas encore établi leurs codes. Quelque part entre The Nice et Black Diamond Heavies, Moundrag propose un show puissant et énergique, dans lequel l’improvisation tient une place importante.

De l’autre côté : Komodor, from Douarnenez. Cinq jeunes Bretons aux cheveux longs mais pas à la mémoire courte. Sans doute élevé aux riffs distordus du MC5, des Stooges, de Grand Funk Railroad et d’autres rockeurs du Michigan, le quintet revisite avec brio les codes d’un hard rock millésimé seventies en y ajoutent de généreuses doses de psychédélisme. Douarnenez n’a jamais semblé aussi proche de Detroit…